Accueillir les jeunes enfants, oui, mais comment ?

Publié le par Hélix

 

 

 Sylviane Giampino est psychologue et psychanalyste, elle travaille depuis plus de 20 ans dans les structures de la petite enfance (crèches, halte, P.M.I.) et auprès des assistantes maternelles.

Elle a écrit, entre autre, « Les mères qui travaillent sont-elles coupables ? » chez Albin Michel, collection : Questions de parents.

 

Quelques citations tirées de sa conférence …

 

« Une mère qui travaille n’est pas une mère absente » Sylviane Giampino

 

« La séparation est individualisante » S.G.

 

« Il n’y a pas besoin de connaissances pour élever ses enfants mais pour ceux des autres, oui » S.G.

 

« On est grandit par ce que l’on fait et non par le retour que l’on en a » S.G

 

« Le sens de notre naissance s’éclaire à la lumière des rencontres de notre vie » Denis Vasse, psychanalyste.

 

 Sylvianne Giampino débute sa conférence par le constat que la société occidentale actuelle est très  emprunte d’une culture judéo-chrétienne. C’est pourquoi, lorsqu’on pense « enfant », on pense systématiquement que cela va de pair avec « mère ».

 

La fragilité maternelle à tonalité dépressive


Les mères aujourd’hui, sont inondées de conseils, d’informations et pourtant, elles sont démunies. Etre mère aujourd’hui n’est pas évident. Sylvianne Giampino nous       rappelle que pour qu’un nourrisson soit soigné correctement, il a besoin de quelqu’un qui se mette à côté de lui, dans un état de fragilité. Pour capter les signaux des jeunes enfants, il faut être à l’écoute, ce qui oblige à ouvrir sa sensibilité à l’autre. Cette fragilisation est nécessaire. Il faut donc être plus sensible avec les bébés et moins avec les adultes ce qui est très difficile.

Ce drôle d’état du référent est vital mais ce n’est pas forcément la mère qui joue ce rôle, pour Sylvianne Giampino, c’est le « grand proche » de l’enfant qui va se brancher sur le bébé, se mettre dans un état de régression partiel (état dans lequel on était petit) qui est nécessaire, temporaire, ondulatoire.

Certains ont pris ça pour de l’instinct maternel, non ce n’en est pas!

Ce rôle peut être joué par n’importe qui, sinon que deviendraient les enfants privés de leur mère ? Plus l’enfant grandit, plus cet état régresse.

C’est une histoire de psychisme et non de corps. Ce n’est donc pas de l’ordre de l’instinct, c’est une relation fusionnelle.

Les professionnels sont des relais et non des substituts.

Attention, ce ne sont pas des relais maternels mais des relais parentaux car les deux parents travaillent.

Relais = celui qui représente la mère sans se prendre pour la mère. Certaines femmes ne peuvent pas prendre cette place pour leur enfant, par ce que la confrontation avec cet état de régression est trop dangereuse pour leur équilibre psychologique.

On veut toujours que le lien mère/enfant soit beau, on essaie toujours de  rapprocher la mère et l’enfant, mais le lien se construit parfois en présence du bébé, parfois en son absence.

L’absence, l’éloignement physique, permet à certains moments de construire ce lien psychiquement sans le harcèlement des besoins quotidiens du bébé.

 

Il est important de ne pas avoir trop de schéma sur ce que doit être une relation mère/enfant sinon on risque de mal accueillir les mères et leurs enfants.

D’autant plus que la relation mère/enfant est survalorisée dans notre pays. Par exemple : une maman qui  ne pouvait regarder son bébé dans les yeux car le bébé était  laid. Elle était très « collé - collé » avec lui. Il ne fallait surtout  pas lui dire de décoller de son bébé car c’était de cette manière qu’elle construisait le lien, puisque cela lui était impossible par le regard.

Le fait d’être mère implique parfois le sentiment d’être vital pour son enfant (Illusion de toute puissance maternelle), ce qui entraîne un sentiment de culpabilité quand quelque chose se passe mal.

 

La mère est autant indispensable que le père.

 

Ce n’est pas par ce que l’on a désiré un enfant que l’on est dans un bon lien avec lui.

Dans le lien mère /enfant, il y a de l’ambivalence : amour/haine, de l’incohérence, de la contradiction, et c’est normal. L’inconscient est en pleine activation donc un peu brouillon.

Le sentiment de culpabilité est renforcé par la séparation, par le fait de confier son enfant.

Pour avoir confiance en l’autre, il faut déjà avoir confiance en soi.

Sinon, on projette sur l’extérieur la même insécurité.

Nous croyons que si les mères ne nous font pas confiance, c’est parce qu’elles se croient plus fortes, or c’est faux, c’est justement le contraire.

La culpabilité est inhérente au lien mère/enfant.

Elle est renforcée par la pression de l’extérieur, de la société.

Par définition, un parent ne voit pas grandir ses enfants, ce sont les autres qui nous disent : « il est grand ». C’est inhérent au lien parent/enfant, que les parents travaillent ou pas.

 

Il y a une sur-professionnalisation du discours sur la petite enfance, il faut donc faire attention à faire de notre compétence quelque chose d’agissant pour l’autre et non pas contre l’autre.

Les conseils ne sont pas toujours bons, parfois ils sont contradictoires, du coup les choses deviennent encore plus compliquées !

Nous devons réfléchir à  Comment faire passer nos connaissances, sans inférioriser l’autre, sans créer de dépendance à l’autre ?

Mais les parents idéalisent les professionnels, ils pensent que l’on sait, que l’on peut et que l’on doit faire ; de fait, si on ne fait pas, ils ne comprennent plus.

L’idéalisation va de pair avec la déception.

 

Fausses vérités culpabilisantes

 

1)      le travail des mères est nocif pour les enfants

 

Il n’y a pas de lien valable entre le travail des mères et le développement de l’enfant, du point de vue social, psychologique et corporel.

 

Quelques différences entre le collectif et le familial : plus de violence en collectif jusqu’à 4 ans, disparaît après.

Les mères qui travaillent et celles qui ne travaillent pas culpabilisent de toute façon.

Il n’y a pas d’interférence du travail car les enfants ne sont pas complètement déterminés par ce qu’ils vivent, par l’environnement.

L’enfant n’est pas qu’un réceptacle, c’est un sujet humain à part entière.

 

2)      si la mère se sent bien, l’enfant se sent bien

 

L’état de l’enfant est étroitement dépendant de l’état psychique du père et de la mère.

Parfois, un enfant est dépressif parce que le père ou la sœur va mal. Il n’y a pas de mimétisme entre le psychisme de la mère et celui de l’enfant.

Etre déprimé est parfois nécessaire à l’équilibre. La dépression, c’est sortir de la pression, d’une fausse route, d’un moment difficile, c’est tout à fait normal. C’est un remaniement de l’identité, nécessaire.

 

3)      pour un enfant rien ne vaut sa mère

 

Si l’on s’occupe des enfants, en tant que professionnel,  alors que l’on pense qu’il est mieux avec sa mère, c’est dommage et contradictoire.  C’est important d’avoir le désir et le plaisir de s’occuper des enfants, et d’être convaincu du bien fait de notre travail auprès d’eux.

A propos de ceux qui pensent que les enfants sont nécessairement mieux avec leur mère, Roland Barthes disait que lorsqu’il était avec la sienne, il se sentait comme « un colis oublié dans un coin de gare » !

De plus, six femmes au foyer sur dix préféreraient travailler. Tout ça interfère dans les relations avec les enfants.

Il est toutefois  important de ne pas dire aux mères qu’il ne faut pas culpabiliser pour que l’enfant soit bien, sinon les mères culpabilisent de culpabiliser ! ! !

Maigrir, grossir, être fatiguée, sentir moins d’amour, la culpabilité ne sont que des somatisations de cet écart entre le désir (de travailler ou non) et la réalité.


 "Une mère qui travaille n’est pas une mère absente !"

 

Travailler, en tant que professionnel, auprès des enfants, c’est maintenir le lien psychique avec sa famille. Cela est possible par la parole (« papa et maman sont au travail » « ils pensent à toi »…), les objets (le doudou, une photo…), en connaissant le nom des frères et sœurs (« il est où Pierre ce matin ? ») ;  tous ces petits « détails » sont très importants.

 

Il existe plusieurs formes de mères :

 

v     Absente/absente : corps et esprit  absent = évitement de la maternité car problème psychique.

 

v     Absente/présente : absente corporellement mais présente psychiquement = assure la présence maternelle même quand elle travaille.

 

v     Présente/absente : présente corporellement mais qui va mal, absente psychiquement.

 

v     Présente/présente : image d’Epinal, car mère au foyer, qui a une vie sociale, culturelle… et donc une baby-sitter de temps en temps, mais cela veut dire une mère avec des moyens financiers. C’est un style de mère possible mais qui n’est pas un modèle forcément, qui ne convient pas à tout le monde.

 


La moitié des enfants est gardée en famille, 8% en crèche collective et les autres en garde individuelle.

 

Quand il manque le lien entre le mode de garde et les parents, l’enfant se vit en 2 personnes différentes. L’enfant est donc très différent avec ses parents, le temps du mode de garde est mis entre parenthèses. Ceux qui s’expriment ne sont pas forcément les plus en souffrance.

 

Ex : je mange, je dors, je souris. Ou encore :  je dors tout le temps.

Ex : non, non, non, je ne suis pas d’accord.

Ex : je ne mange pas, je ne dors pas…

 

 

La première séparation est très importante.

 

Actuellement, nous avons une drôle de conception de la séparation dans le milieu professionnel, comme une impression que c’est quelque chose de mal, de dur…

 

Cet esprit est l’héritier de plusieurs évènements :

 

       L’hospitalisme avec Spitz, qui montre que les enfants séparés du milieu familial ne peuvent pas vivre sans liens d’attachement.

       L’éthologie avec l’expérience de Arlo, qui montre que même chez les animaux, le contact est prioritaire sur la nourriture. Idée révolutionnaire !

       Les nombreuses observations des bébés et de leurs mères.

       En 1970, les femmes travaillent de plus en plus donc on invente l’Ecole Maternelle.

       Le phénomène des nouveaux pères.

 

Il faut attendre les années plus récentes pour se pencher sur les relations père/enfant. C’est très bien. Mais les études sont peu poussées, car le lien mère /enfant occupe encore beaucoup de place dans les esprits d’aujourd’hui.

 

Notre travail n’est pas maternel mais paternel car il a une fonction séparatrice de la triangulation : les professionnels font partis du monde extérieur.

Tout cela fait que la carence maternelle est mise en parallèle avec la carence affective de Spitz ! ! !

Or l’absence de la mère ne veut pas dire carence ! 

Sylvianne Giampino nous rappelle que la séparation est un processus psychique nécessaire à la construction de l’être humain, que la séparation est différente de rupture et enfin, que la séparation n’est pas la socialisation.

 

L’enfant peut élaborer mentalement la séparation lorsqu’elle est réfléchie avec le doudou, l’adaptation… La séparation, pour l’enfant, est individualisante. C’est par ce que l’enfant se sent différent, séparé de ses parents, qu’il devient un individu à part entière.

 

Les professionnels permettent cette individualisation sans la rupture.

 

Séparer un enfant de sa mère n’est donc pas antinaturel, le cordon relie l’enfant à son placenta et non à sa mère. L’expulsion est aussi appelée « délivrance » !

 

La différence entre l’assistante maternelle et la mère au foyer est difficile car pour les enfants la mère travaille mais n’est pas au travail.

Il y a confusion des espaces et des rôles, ce qui peut rendre les choses difficiles.

Tout comme pour le télétravail, il y a un problème lié à la superposition des espaces de travail et de famille. Cette superposition est la forme traditionnelle de travail des femmes : à la ferme, avec le mari artisan, , dans le commerce ; elles ont toujours travaillé mais sur le même espace que celui de leur vie de famille.

 

Question de l’assistance :

 

« Quand les parents arrivent le soir, les enfants se mettent à jouer, pourquoi ? »

 

Certains racontent leur crèche, leur journée, ce qu’ils y ont fait, ce à quoi ils ont joué.

D’autres, ont besoin de faire « sas » pour se préparer à aller à la maison, faire une transition entre deux espaces : la crèche et la maison.

Pour les bébés, il faut prendre le temps d’aller vers eux pour qu’ils puissent remettre en place, mentalement, la situation avant/après, c’est un moment d’égarement.

Il est donc important de les laisser faire quelques instants.

 

Certains parents ont, toutefois,  besoin de vérifier que leur enfant les aime. Cette attitude de l’enfant peut donc être difficile à vivre. C’est pourquoi, même si c’est au parent d’aller vers l’enfant, au moment des retrouvailles, qui sont aussi une seconde  séparation, le professionnel peut avoir un rôle d’intermédiaire, pour rassurer, sécuriser, restituer, valoriser la place de parent …

 

"La garde des enfants n’est pas un problème de femme mais un  problème de couple."

 

Un enfant, pour grandir, a besoin de ce que lui apportent la famille et les autres que la famille.

 

La famille 

 

La famille est fondamentale mais relative. Elle est fondatrice du sujet humain.

 

Le lien parent /enfant est un lien :

 

       De filiation, du côté du corps, que l’enfant soit adopté ou non, ça résonne dans le corps. Ex : un enfant qui somatise le chômage de son père.

 

       Trans-générationnel. L’enfant descend de deux lignées, qui transmettent une histoire, une origine, une souffrance, un bonheur… La transmission passe aussi à travers ce que l’on dit et ce que l’on ne dit pas.

 

       Illimité (avant la naissance, au-delà de la mort). On demeure l’enfant de ses parents morts ou vivants.

 

       Nomination : transmission que l’enfant reçoit à la      naissance, la tradition (nom de famille) plus la nouvelle génération (prénom), tout cela étant investi de rêve, de désir… ce qui très important car fait partie de l’identité. C’est pourquoi il est ennuyeux de surnommer un enfant car on usurpe le nom de filiation. Il n’y a pas de raison que l’on appelle un enfant différemment en dehors de la famille.

 

Un être humain est soutenu par sa famille dans sa quête des origines.

Qui suis-je, d’où je viens ?

La soutenir ne veut pas dire y répondre, mais l’accepter et la supporter pour structurer l’enfant.

 

Naître homme ou femme ne suffit pas pour savoir que l’on est garçon ou fille.

C’est dans la famille que cela s’apprend, en regardant ses parents. C’est pourquoi, il faut faire attention au vocabulaire, un mari qui appelle sa femme « maman » trompe l’enfant. Par exemple, un petit garçon disait : « papa, il est à maman ».

 

La différence des générations s’apprend aussi dans la famille, le tabou de l’inceste est un savoir qui est dans la famille, qui permet de savoir qui on ne pourra pas consommer sexuellement.

 

Les autres que la famille

 

 Le lien professionnel /enfant est :

 

       A durée limitée (le temps d’une journée de garde et pas au-delà !)

 

       Espace limité (le lieu de garde)

 

Il est psychiquement limité (1 moment au travail, prend moins de place dans la tête) et physiquement (1 lieu). Si le soir, on garde ça en tête, c’est qu’il y a un problème.

 

Sylvianne Giampino nous dit :  « Il n’y a pas besoin de connaissances pour élever ses enfants MAIS pour ceux des autres, oui ! »

 

Notre travail donne lieu à un salaire. Toutefois, comme nos métiers sont peu payés, les professionnels cherchent souvent la gratification des enfants.

 

On ne peut pas travailler avec des jeunes enfants si on ne réfléchit pas. C’est un métier intellectuel ! C’est un métier qu’on doit tout le temps réfléchir.

Parfois, on fait des pauses mais il faut tout le temps faire des hypothèses, expérimenter…

La différence individuelle et la rapidité du développement des enfants fait que l’on repense tout le temps nos pratiques.

 

Qu’est ce qui légitime à s’occuper des enfants ? : le mandat parental.

On ne peut donc travailler avec les enfants sans s’occuper des parents.

Nous avons une autorisation parentale à investir l’enfant, c’est aussi pour cela que le lien professionnel / enfant est limité.

Le professionnel ouvre l’enfant à l’idée qu’il y a plusieurs modes de vie possible, codes de langage, systèmes de valeurs ; c’est important car ça relativise la toute puissance parentale et celle de la société.

 

Passer du monde familial à la société fait comprendre à l’enfant que personne n’a le monopole absolu, et lui permet de trouver un espace de liberté, de fonder ses propres valeurs.

 

Le premier espace de névrotisation est la famille, le second  est la société.

On est tous des névrosés moyens par ce que l’on peut faire des passages entre ces deux espaces qui structurent.

Les deux espaces sont important mais apporte des choses différentes.

 

Denis Vasse, psychanalyste dit : « Le sens de notre naissance s’éclaire à la lumière des rencontres de notre vie. »

 

Les professionnels sont des agents de rencontre qui éclairent le sens de la naissance de l’enfant.

Ce sont des petits riens, des petites graines qu’on plante, des petites expériences simples qui seront utiles plus tard aux enfants.

Ex : le fait qu’un professionnel soit moins bouleversé des pleurs d’un bébé lui servira plus tard.

Nous ne sommes pas des mères auxiliaires.

Nous apportons quelque chose aux enfants parce que nous chantons différemment, par ce que l’on est différent, avec une réflexion psychologique derrière.

 

Lieux d'acueil des enfants

 

« La crèche, c’est mieux », « les assistantes maternelles, c’est mieux » ne sont que des points de vue.

 

Une étude du CREDOC  dit que 39% des parents n’ont pas pour leur enfant le mode de garde souhaité.

En fonction de la question posée aux parents, les réponses diffèrent :

 

« Quel est le meilleur mode de garde ? » : A.M.

« Quel est, pour vous, le meilleur mode de garde ? » : A la maison.

« Quel est le plus profitable ? » : La crèche.

 

La préférence pour les assistantes maternelles existe car c’est un mode de garde para-familiale qui répond aux vieux schémas : ce qui est bien c’est maman, donc le plus proche c’est une A.M.

 

La qualité du mode de vie influe sur le développement de l’enfant  mais pas le style.

Le problème n’est pas « Qui garde l’enfant ? » mais « Comment ? » pendant que ses parents travaillent.

 

Qu’est-ce qu’un mode d'accueil de qualité ?

 

C’est un lieu :

 

       Qui personnalise les enfants, les parents, les professionnels (chacun à une place et la parole).

 

       Qui protège la sécurité affective de l’enfant (continuité des soins, des liens, stabilité du lieu).

 

       Qui encourage la vitalité découvreuse des enfants (si on dit tout le temps : « tu ne touches pas », « tu ne montes pas », « tu ne pousses pas »…, on les stoppe dans leur élan de vie).  L’enfant a une pulsion d’amour du savoir, une passion de savoir et de comprendre ; cette pulsion passe par le corps, les cinq sens et le mouvement. Il faut donc les laisser suffisamment faire pour qu’ils puissent assouvir ses pulsions. Il est alors important de prévoir des lieux adaptés pour ne pas être interdicteur en permanence et leur donner l’autorisation de faire.

 

       Qui respecte la dignité des enfants !

Ne jamais dire un mauvais mot sur les parents, les vêtements, leurs maladies…

Si on fait ça, l’enfant baisse les yeux, lâche les jouets et va aller pousser, mordre. Il conviendra donc de réfléchir sur ses pratiques, ses gestes, ses mots et de ne pas faire des jugements de valeurs sur sa famille et son éducation.

 

       Qui respecte la pudeur des enfants (au moment des changes, du passage aux toilettes, des jeux d’eau…).

 

       Qui accompagne l’enfant dans des relations claires entre parents et professionnels.

 

       Qui est professionnel et non copain.

 

       Qui ne s’avance pas en tant que professionnel face aux parents éventuellement « amateurs ».

 

       Qui ne s’avance pas en tant que  « formidables professionnels » face aux parents qui ne disent pas merci !

 

On est grandit par ce qu’on a fait et non par le retour que l’on en a.

 

 

 

Publié dans Hélix

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article