Le Transat

Publié le par Toutes en une

Le Transat


Le transat peut être utilisé ponctuellement,

Sur le temps de repas:

  •  soit pour donner les premiers repas solides au bébé qui n’est pas encore en mesure d’être installé dans la chaise haute parce qu’il ne sait pas s’asseoir tout seul

  • Soit pour quelques minutes de digestion après le repas, notamment  pour ceux qui ont des soucis de reflux

Mais aussi : le temps pour l’adulte d’aller aux toilettes par exemple, le temps du repas des grands pour que le bébé participe à la vie familiale…


Toutefois son utilisation a des limites à respecter car dans le transat :

Le bébé se fatigue


Tout le poids du haut du corps tombe sur sa colonne vertébrale, pas encore assez forte et musclée pour soutenir tout ce poids un long moment. Cela peut alors créer des tensions. Pour cette raison l’utilisation du transat est déconseillée au-delà d’une trentaine de minutes d’affilée.  La meilleure position pour le bébé est le plat dos (absence de tension, le poids du corps est réparti, le dos et la tête sont des appuis larges et surs).


Le bébé ne peut se mouvoir en liberté


Une fois installé dans le transat, le bébé ne peut pas vraiment bouger ses bras, ses jambes, sa tête, sont tronc comme il l’entend. Il ne peut alors découvrir, sentir, gouter, toucher les parties de son corps, principale activité du bébé à cet âge. De trop longs moments dans le transat le privent alors de toutes ces expériences.

Il ne peut pas non plus saisir les jouets qui l’entourent ce qui peut être frustrant et amener de l’inconfort au bébé. Il est alors dépendant de l’adulte, le seul à pouvoir lui redonner son jouet. Sa curiosité, son envie de découvrir est freinée. Un bébé peu enclin à expérimenter sera renforcé dans sa passivité s’il est trop souvent installer dans le transat.

 

Pour accompagner l’enfant dans le libre développement de sa motricité, la meilleure position est le plat dos, sur un sol ferme, laissant le bébé libre de ses mouvements et explorations.


Le bébé peut se mettre en danger


Lorsqu’il grandit et a de plus en plus envie de saisir les jouets qui l’entourent ou bien de se dégager du transat pour aller explorer le monde, il risque de tomber face contre terre, le transat sur le dos, voir basculer sur le côté… Pour éviter cela, veiller à ce que le harnais soit bien attaché, le transat posé au sol et à ne pas dépasser le poids maxi autorisé de 9kg. Soyez également vigilant car certains bébés sont capables de faire basculer le transat bien avant le poids de 9 kg atteint.

De plus, pour les bébés ayant déjà une petite déformation de la tête, elle risque d’être accentuée par les longs passages dans le transat ou la tête reste dans une seule et même position.


Le bébé peut devenir dépendant aux artifices du transat (balancelle, vibration…)


Si lorsque le bébé pleure ou manifeste une émotion, le transat est mis en mode balancement, vibration, massage… une dépendance peut s’installer, le bébé recherchant et ayant besoin de cet artifice pour se calmer…

Le vibrage, massage, balancement automatique du transat constitue une réponse mécanique, en dehors d’une relation et d’une présence humaine (bras, odeur, chaleur, parole…) à la demande du bébé, qui est avant tout, dans les premiers mois de vie, une demande de relation. 

Dans cet usage, le transat devient un objet qui met à distance à un moment où le bébé a besoin de proximité.

 

Ecrit réalisé par dans le cadre du travail de réflexion mené sur la motricité libre au sein de la crèche familiale dans laquelle je travaille actuellement, en 2013.

 

Publié dans Hélix

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